Je n’en rate pas une. Pour inaugurer “Excursion en Auto-édition“, j’ai passé mon temps à parler de “Corpus Sanctum” au lieu de “Sanctum Corpus” de Olivier Saraja. Et cette semaine, pour la deuxième chronique sur les auto-édités, je choisis “Kappa 16“, un livre édité par Walrus ! Bon, pas grave, Neil Jomunsi étant un des responsables de Walrus, finalement ça revient presque au-même. Et le but de cette excursion étant de soutenir, bien modestement, par l’achat et la chronique, ça reste cohérent. Je vais quand même tenter d’arrêter de faire n’importe quoi pour les suivantes.
L’histoire
Comme je n’aime pas les chroniques qui dévoilent toute l’histoire, je me limite au rappel fait par l’auteur.
« Je suis Kappa16©, votre nouveau robot de compagnie. Je suis très heureux de faire votre connaissance. » Enoch est un androïde d’avant-dernière génération, acheté de seconde main par un père de famille pour prendre soin de son fils autiste. Les Kappa16 © sont les machines les plus fiables du marché : elles obéissent à des règles qu’elles ne transgressent jamais. Mais dans l’intimité du cercle familial, quelque chose de terrible s’est produit, qui a contraint le robot à prendre la fuite. Perdu dans un Berlin fantômatique, Enoch s’immerge alors dans le gouffre de ses archives pour tenter d’expliquer son impardonnable erreur.
Un petit avis
Je le redis mais je ne ferai pas de chronique pour dire du mal. Si je n’aime pas, je me limiterai à un article sans chronique. Et après “Sanctum Corpus“, c’est une vraie perle que j’ai pu lire. Le sujet des robots me tient à coeur, j’ai même écrit “Mon collègue est un robot” sur le sujet. Ici on suit donc Kappa 16, enfin Enoch, de l’intérieur. Le style colle parfaitement à un robot. Enfin l’idée que je m’en fais. Pas de fioriture, mais une certaine mélancolie se dégage de la lecture. Comme une absence de sentiment mais sans que l’on s’ennuie. Une belle performance.
La narration alterne présent, passé, c’est à dire les archives du robot, et explications sur le robot, pourquoi il s’appelle Kappa, comment il fonctionne. Et, autre performance, les explications coulent, s’insèrent dans le déroulé, distillées au bon moment et démontrent au passage, une réelle connaissance du fonctionnement d’un robot.
Enfin, dernier point positif, c’est beaucoup plus noir que ne le laisse supposer le descriptif. Sur 100 pages difficiles de développer une descente aux enfers, mais il y a de ça.
Bref, Walrus et Neil Jomunsi, responsable du dit Walrus, font fort, et je n’ai pas regretté mes 4 euros. Même si, je l’avoue, je me suis dit, en cliquant sur payer “putain 4 euros pour 23 000 mots en numérique, il s’embête pas le Neil !” en fermant le livre, j’ai songé que c’était les 4 euros les mieux dépensés depuis bien longtemps.
Se le procurer*
* Si vous avez des liens vers des plateformes indépendantes, je suis preneur.
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