C’est pas moi qui le dit, c’est le business insider. Et faut reconnaître que l’article soulève des questions importantes.
Oui forcément, moins d’accidents, dit moins de dépenses pour remettre le feu en route, réparer la voie. Aux US, on parle de 7% des dépenses des services d’urgences dues aux accidents de la route. Tout va bien alors ? Presque.
Eh c’est la que le bât, financier, blesse : moins d’accidents, moins de dépenses, c’est génial. Oui, mais ça veut aussi dire : terminé les amendes pour conduite en état d’ivresse, dépassement de vitesse. Fini de faire repasser le permis à 1000 euros le point, terminé de coller 150 euros au moindre feu orange. Et les radars ? Qui ont coûté une fortune et qui en rapporte deux ? Bientôt, ils ne prendront plus personne en photo. Ça fera des économies d’énergie mais au niveau du budget, ça risque de faire mal.
Les économies couvriront-elles les pertes ? Pas sûr du tout et surtout, si l’on reste avec la même logique, il se peut qu’une ville se retrouve avec des revenus qui disparaissent mais avec toujours à sa charge les mêmes obligations. Le temps que l’état s’adapte, on peut s’attendre à pas mal de faillites.
Mais c’est normal avec les robots : ils nous obligent à nous remettre en question. Nous et nos hommes politiques qui en sont à réindustrialiser…
PS : question subsidiaire. Que deviendront les employés qui gèrent les problèmes sur les routes liés aux accidents ? Les annonceurs continueront-ils à payer beaucoup d’argent pour les panneaux le long de la route alors que les humains seront plongés dans leur film, rivés à leur smartphone ? Ah et pensez aux assurances. Qui n’auront plus rien à assurer et des assurés moins enclins à payer…
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