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Marathon d’écriture Madrilène – roman, nouvelle, scénario et projet secret

Tous les ans ou presque, je pars écrire à Madrid. J’aime tellement cette ville. Elle se prête tant à l’écriture. À ma manière d’écrire en tous cas.

Un écrivain de terrasses

Lorsque je pars en résidence, j’écris dehors, ou dans les bistrots. Vous allez me dire, Paris c’est nickel pour ça ? Oui et non. Il y a beaucoup de terrasses à Paris, mais une bière en terrasse à Paris, c’est dans les 4 à 10 euros selon où tu la commandes. Je me souviens d’une bière miteuse à 8€ sur une terrasse a moitié à cheval entre de la merde de chien et le trottoir. Je ne suis pas obligé de claquer mes futurs droits d’auteur à chaque godet. Et même dans les bistrots sans terrasses, ça respire plus.

Dix heures entre marche et écriture

Autre avantage de Madrid, la densité de bistrot. Bien sûr j’ai des spots préférés mais j’aime bien découvrir, changer. A Milan, j’ai parfois passé deux heures avant de trouver un endroit à la cool. Milan est une ville de voitures. Les piétons y sont tolérés, rien de plus. Madrid, je peux la traverser en long en large et en travers, partout il y a des terrasses, des bistrots. Bref, une ville d’écrivain de terrasse. Ecrire deux heures, marcher trente minutes, hop, deux heures d’écriture. Un déj rapide dans un bar à tapas. Et re deux heures d’écriture, petite marche, pause, bière, écriture. Et comme à Madrid, on mange tard, je peux écrire jusqu’à 20h00 ou 21h00 sans craindre de rater l’apéro. Oui, parce que quand même Madrid le soir, ça a de la gueule.

Pour écrire quoi ?

Quinze jours d’écriture, ça représente presque cent cinquante heures. Des heures que je n’ai pas toujours à Paris. J’ai beau me lever régulièrement à quatre heures pour écrire, c’est pas possible tous les jours. Par exemple, les lendemains de sortie de livre, c’est juste impossible. Alors ces quinze jours me servent énormément et je pars avec pas mal d’ambitions :

Finir le premier jet de Lucia, mon quatrième roman

J’ai écrit l’acte 1 et le roman en comportera, a priori 3 (ou 6 si je les redécoupe). Mais j’ai besoin d’être concentré… J’en reparlerai forcément mais il y a plus de personnages, l’histoire se déroule sur plusieurs années et pas à Belleville 🙂 Bref, je m’embrouille si je laisse trop de temps passer entre deux sessions. Et là je suis parti, donc faut finir. Bien sûr, le premier jet sera tout sauf acceptable, mais il est nécessaire. Quatre-vingt mille mots en quinze jours, c’est ambitieux mais on verra.

Terminer la dernière version de Blédard volume 1

Blédard, c’est un de mes personnages préférés. Apparu dans “Une tarte dans la gueule”, cet avocat mystérieux, qui enchaine les punchline et les sorties déroutantes, a beaucoup plu au lecteur. Je pars sur une trilogie mais ce sera peut-être un diptyque. Le troisième jet a été relu (merci Nell) et je dois un peu retravailler. Une dizaine d’heures devraient faire l’affaire. Ensuite l’ami Antony me fait l’amitié d’y jeter un œil. Sortie prévue en 2018.

Terminer, enfin, ce putain de scénario de “Tournée d’adieu”

Un scénar qui traine depuis deux ans. Parce qu’écrire un scénario quand tu écris des dialogues qui vont bien, tu crois que c’est facile. Alors que ça n’a rien à voir. Bref, après avoir beaucoup potassé, je vais retravailler ce scénario pour en faire un truc fini, que je pourrai envoyer aux producteurs.

Les Nouvelles Noires ne s’arrêtent jamais

Idéalement, j’aimerais bien en écrire une par jour, mais ne soyons pas trop ambitieux. Des nouvelles, j’en ai plein ma besace. La saison 3 bat son plein  – Je vous encourage fortement à aller lire la nouvelle de cette semaine “Les enculés” – et les saisons 4 et 5 sont déjà rédigées. Pas de rush donc.

Projet (un peu) secret 1 et 2

J’aimerais bien passer quelques heures aussi à avancer sur ces projets. Un sortira en version papier en 2018 et l’autre, hum, surement en ligne quelque part, en 2018.

Et puis, et puis voilà. De 9h00 à 20h00, j’écris, entre quelques pauses. Et après? Après, mais j’entre dans un bar de plus, je dis “Buenas ! Una !*” et que ce soit à Séville ou à Madrid, on ne t’apporte pas une tarte aux choux de Bruxelles ou une tasse de thé. Non quand tu dis “Una !”, on t’apporte une bière. Et la soirée peut démarrer. Soirée que je passerai à discuter ou observer ou les deux. Et qui me permettra de noter encore des idées, des personnages pour la suite.

* L’espagnol de bar se pratique avec beaucoup de points d’exclamation 🙂

Valery

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Valery

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