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Automne | Nicolas Bally

Automne repose sur la sérendipité et sur les liens qui se tissent ici ou là. Par hasard ou pas. J’avais interviewé Mélanie du blog littéraire, qui avait évoqué un artiste, pas très connu, qu’elle appréciait : Nico Bally. Alors, presque ni une ni deux, voici l’interview du monsieur en question. Et comme je suis une buse sans nom, j’ai mal orthographié son prénom pour la première question…

Nicolas Bailly ?

Non, Nico Bally. :-p

Tout le monde veut ajouter un ” i ” alors que j’ai déjà un ” y ” et même deux ” L “, ça me semble suffisant !

Pipirate ?

Ouaaaaaaaaaaais !

C’est un pirate, mais c’est aussi un lapin, et il marque son territoire grâce à la douce odeur de son urine. Lui et son équipage vont devoir affronter des légumes-zombies, s’associer à une prêtresse vaudou, attaquer une île maudite…

Je me suis pas mal inspiré des jeux vidéos et des dessins animés pour proposer un livre à l’univers délirant et coloré.

Pourquoi écrire pour les enfants ?

90% de ce que je lis est de la littérature jeunesse.
J’y trouve plus de fun et de liberté créatrice qu’ailleurs.
Et comme ce que j’écris se nourrit de ce que je lis…

Pour te découvrir, tu conseilles quoi ?

De lire les présentations de mes textes, et d’aller vers celui qui vous tente le plus : https://sites.google.com/view/nico-bally/

Même si ça tourne beaucoup autour des animaux et de la magie, mes livres sont assez différents les uns des autres. J’ai des lecteurs qui foncent vers le Baron Miaou mais qui ne sont pas du tout intéressés par TAUPE, par exemple.

L’autoédition, un choix ?

Un choix de la dernière chance.

J’essaie d’abord de placer mes livres en édition traditionnelle, puis si je ne trouve personne d’intéressé, je me rabats vers l’auto-édition. C’est ça ou la poubelle !

A vrai dire, sans avoir l’option autoédition me permettant de sauver le livre en dernier recours, je ne trouverais jamais la motivation de me lancer dans un roman, et je reviendrai aux nouvelles et aux web-feuilletons que j’écrivais avant.

Réserver l’exclusivité de tes romans à Amazon, c’est gênant ?

Pas vraiment, vu que la concurrence de vendeurs Internet est minuscule.

Je place mes romans en librairie et en vente directe sans soucis. Sur le net, je ne peux être disponible que via Amazon… mais je ne connais personne qui achète ailleurs !

Est-ce raisonnable, souhaitable de vouloir vivre de ses écrits ?

Pas du tout.

1% des auteurs publiés cette année vivent de leurs écrits. Ce sont les auteurs dont tout le monde connait les noms (même sans avoir lu leurs livres), autrement dit : des célébrités.

Les 99% qui restent ont un “vrai” métier à côté, ou sont au chômage.

Etre un auteur sur les réseaux sociaux?

C’est un bon moyen d’être en contact avec ses lecteurs ! Et aussi un lieu d’échanges intéressants. Twitter a une belle communauté autour de l’auto-édition, par exemple.

Le roman et le lecteur de roman vont disparaître pense Philip Roth. Un avis ?

Même si dans 10 siècles le roman disparaît, les histoires seront toujours là.

Notre conscience est basée sur les histoires, elles sont notre ADN.

Comment découvres-tu de nouveaux livres ?

Grâce à ma compagne, qui les dévore à un rythme hallucinant et sait détecter les bons romans d’une manière surnaturelle.

Un livre inconnu* à nous faire découvrir ?

Un roman qui a sûrement souffert de son titre un peu gnan-gnan : Le Collège des Princesses de Shannon Hale.

On aurait tendance à imaginer une école pleine de robes roses et de tiares étincelantes, mais le concept est bien plus intéressant : une prophétie a désigné un village minier comme étant le berceau de la prochaine reine. Les filles du village sont donc amenées à suivre des cours pour devenir présentables. L’ambiance est unique : un décor rocailleux, une école austère, l’espoir de quitter la misère et une magie douce propre à l’autrice.

C’est une vrai pépite !

Un.e auteur.e inconnu.e* à nous faire découvrir ?

Kate Klise, co-autrice de la série épistolaire illustrée 43, rue du Vieux-Cimetière et d’une romance très rafraîchissante au titre absurde (Tout finit par un baiser !) et menteur, vu que ça ne se termine pas par un baiser :p (le livre s’appelle In the Bag en VO).

Une question qu’on ne t’a jamais posée ?

” La libération de l’homme et sa liberté passent-elles forcément par la connaissance des déterminismes ? ”
(je suis bien content qu’on ne me l’ai jamais posée, d’ailleurs)

Tu arrêtes quand d’écrire (la question qu’on n’a jamais posée à Neil Jomunsi)

Jamais. Quand je travaille sur un roman, j’ai toujours au moins 2 futurs livres qui s’écrivent dans ma tête en même temps.

Même une fois devenu un fantôme je continuerai à écrire.

Cette série d’interview repose sur la sérendipité. J’interviewe qui après ? Tu peux mettre deux ou trois personnes et une question à ajouter si tu as envie

Je suggère Hieronymus Donnovan, Marie Tinet et Lili Galipette !

Merci à Nico Bally. Pour les réponses et pour les propositions d’interviews pour continuer la série Automne !

Valery

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Valery

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