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Bilan 2017 | Littérature et montagnes russes

Tellement de belles et grandes choses en 2017. Tellement de succès. Succès au sens de finalisation. Je ne cherche pas à devenir millionnaire ou alors en émotions. Et 2017 aura grandement contribué à ma fortune de ce point de vue. Petit retour sur une année littéraire riche.

Janvier

Grand changement. Je me retrouve seul après dix ans. Il me reste hum les potes, la famille et l’écriture. Ecriture au sens large car j’écris aussi bien des romans, que des nouvelles, des essais ou des articles sur le monde de la vidéo et de la télé (ces derniers assurant 95% de mes revenus :-)).

Bref, me voilà seul et entouré. A défaut d’âme sœur, je peux me plonger dans l’écriture. La saison 2 des “Nouvelles noires pour se rire du désespoir” se termine, et la saison 2 des Refaits divers démarre avec un texte que j’aimais beaucoup “Enfermés ensemble, deux otages se pourrissent la vie pendant 7 mois”.

Je décide de soumettre un manuscrit de roman à des éditeurs. Je l’ai déjà fait, avec succès, deux fois. Dont Alternatives/Gallimard pour “Mon collègue est un robot” mais jamais pour mes écrits romancés. J’imprime ce qui s’appelle alors “Vengeance(s)” pour 10 éditeurs mais je ne l’envoie pas…

Février

Ça tangue un peu, mais les Refaits divers m’enthousiasment toujours autant. La complicité avec mon ami Antony donne des textes de plus en plus riches et surprenants. Selon nos critères en tous cas. Et nous faisons venir des invités : Olivier, Sémi et d’autres.

Dans la dernière journée de Février, Philippe Conan me sauve la vie. Tout simplement.

Mars

Obligé de rester chez moi sans pouvoir bouger, la main droite bien bloquée, je peux éventuellement écrire un peu mais je tourne au ralenti. Et le mois de mars est de manière certaine le pire mois de toute ma vie, physiquement et moralement. Je sors, en catimini le volume 2 des Nouvelles noires pour se rire du désespoir, Un Monde Meilleur. Il se vendra mieux que prévu. L’angle “Black Mirror de la littérature”, que des lecteurs m’ont fait remarquer fonctionne bien.

Avril

Je me demande si mars va représenter le meilleur ou le pire des mois à venir. Si c’est le pire, ça risque d’être compliqué. Début avril, je participe à mon premier salon du livre à Autun. Où je rencontre Michel Hutt et une équipe formidable. Je vends quelques bouquins, discute ici ou là et me marre beaucoup. Le 20 avril, jour de mon anniversaire, Frank Turner en concert à la maroquinerie. Du haut de mes 44 ans, je me sens non pas plus jeune mais plus vivant que jamais.

Les élections battent leur plein et plutôt que de m’enfermer dans une détestation de l’autre, de m’éloigner de mes amis – et ne nous y trompons pas, les élections ne servent qu’à cela : nous éloigner, nous fracturer, pour que nous ne puissions pas nous unir contre l’ennemi, le vrai : les politiques qui survivent sur nos dissensions, nourrissent notre médiocrité pour s’y repaitre- je me préserve.

Bref, je suis un MOOC sur la philosophie. Passionnant. Je vous le recommande. Idéal pour l’ouverture d’esprit et la prise de recul.

Mai

J’ai envoyé “Vengeance(s)” qui est devenu “Œil pour œil” puis “L’amour de la haine” avant de se fixer sur “Le goût de la haine” à dix éditeurs que j’apprécie.

Je pars à New York, faire découvrir la ville à la famille. Double beau moment : en plus des étoiles dans les yeux, je me lance, le 6 mai, dans un bar New Yorkais, dans la rédaction de mon quatrième roman : « Lucia ». Une histoire que je voudrais plus ambitieuse, plus éloignée de ma zone de confort. Mais toujours aussi noire parce que faut pas déconner.

Le magazine l’Indépanda avait retenu « La dent » qui est publiée dans le numéro du 1er mai. Avec d’autres que je vous recommande chaudement.

Juin

Les refaits divers s’achèvent en apothéose avec un texte hilarant écrit avec Antony. Pour la suite, on en reparle dans les projets 2018.

J’ai fini (enfin re-fini) un texte improbable que je soumets à Walrus, car je ne vois qu’eux. Ils me répondent que le texte fait trop réaliste, un peu trop Audiard. Je le prends pour un compliment. Mais n’ai toujours pas publié ce truc.

Je suis un MOOC sur le bonheur en ligne. Je sais, comme ça, ça a l’air con. Et pourtant. Quel changement depuis ces 6 semaines.

Je démarre la série Automne. Des interviews qui se suivent sans se suivre. A la fin de chaque interview, je demande à l’interviewé de me proposer une ou deux personnes pour continuer la série. J’adore le résultat même si je n’y passe pas le temps nécessaire.

Juillet

Berlin pour un concert de Midnight Oil et la découverte de la ville. Sentiment mitigé (qu’est-ce qu’il y a comme parcs dans cette ville) mais bons moments. Concert extraordinaire. Et Numeriklivres me propose de publier “Le goût de la haine” et la suite de “Mon collègue est un robot”. Let’s go!

Aout

Une semaine à la campagne, au milieu de nulle part, avec des potes. Ecriture, relecture, rosé, barbecue. Finalisation du “Gout de la haine”, “Les sous-hommes connectés”, la saison 3 des “Nouvelles noires”. En parallèle, je continue à écrire des nouvelles et surtout “Lucia”. Qui se complexifie. Me demande des recherches délirantes dont je doute qu’elles me servent.

Je publie “L’autre dent”, la suite de la dent. Qui fonctionne très bien. Drôle et pathétique.

Septembre

Les nouvelles noires continuent leur petit bonhomme de chemin.

Peu de temps pour écrire, semaine agitée sur Amsterdam.

“Le gout de la haine” sort fin septembre.

Je rejoins Le Mouton Numérique.

Un thriller noir, une histoire de vengeances désespérées. Un livre qui mettra vos nerfs à rude épreuve.

Octobre

L’Indépanda publie « Le sourieur » dans son numéro d’octobre. Avec 11 autres pures nouvelles.

Soirée de lancement du « Gout de la haine » au Planète mars. Magnifique. Très beau moment. Entre le back catalogue et la nouveauté, une trentaine de ventes, que demande le peuple.

Je pars à Seville et Madrid pour terminer le premier jet de “Lucia”. Trois semaines, consacrées à l’écriture. Pour entrer complètement dans un roman un peu complexe, c’est le minimum. Après avoir bien galéré, j’écris la dernière scène. Un climax dans un climax qui climax en haut des climax. L’apothéose d’un roman assez long et que je voudrais surprenant et noir. Pour la noirceur, pas de problème, tout y est mais je m’aperçois en écrivant la conclusion, alors que je jubile, que non, ça ne prend pas. Je n’y crois pas moi-même ! Je suis content car je devais finir le premier jet et j’y suis parvenu. Et désolé car si je ne crois pas à la situation, comment demander au lecteur d’y croire ? Je suis dans la peau d’un coureur de marathon qui s’est trompé de sens. Et puis finalement, non, je suis dans la peau d’un écrivain qui conçoit un roman. Et un roman, ce n’est pas un marathon mais dix, douze. Je viens de finir le premier, il me reste à repenser le plan, à tout réécrire, à tout relire, à réécrire, relire, réécrire et, avec un peu de chance, relire avant publication. So be it!

Novembre

Sortie des “Sous hommes connectés”, un essai hilarant. Enfin drôle quoi. Sur l’impact des objets connectés sur nos vies. Un essai qui part de George Orwell.

Les nouvelles noires continuent avec des textes que j’aime particulièrement car je me dis que je suis la seule personne sur terre à avoir pu écrire des textes comme Porno Blaireau, Les enculés ou Polyphonie Coloscopique. Indépendamment de leur qualité.

Les critiques sur “Le goût de la haine” affluent. Et le constat est partagé : un livre d’une noirceur insondable, une histoire de vengeance à peine croyable. D’ailleurs un ou deux n’y croient pas mais les autres plongent dedans.

Décembre

Soirée de lancement pour “Les sous-hommes connectés”, toujours au planète mars. Toujours cool.

Je passe les nouvelles noires en bi-mensuelles. Une par semaine, c’est trop pour les lecteurs. Et peut-être trop pour moi aussi. J’écris beaucoup, trop en fait. Je suis dans une spirale infernale et mon cerveau m’a fait remarquer que ce serait pas mal de débrancher.

Là j’écris dans le train pour Amsterdam ou je vais voir New Model Army et je n’ai pas écrit depuis deux jours. Ce qui représente une sorte de record. J’ai du écrire 310 jours cette année, me levant régulièrement à 4 ou 5 heures.

L’année s’achève en apothéose. J’ai sorti 3 livres : un roman, un recueil de nouvelles et un essai. Je m’éclate dans à peu près tout ce que je fais, j’ai des projets plein mes sacoches, je me marre tous les jours et j’ai assez d’idées pour cinquante vies. Je constate des améliorations dans ce que j’écris, moins de fautes, moins de tics et je suis chaud pour 2018. See you there.

Valery

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Valery

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